À Croisilles, Lilian Thuram joue un match avec des réfugiés soudanais

Samedi, l'ancien international français a rencontré à Croisilles une trentaine de réfugiés d'origine soudanaise, hébergés dans le centre d'accueil et d'orientation (CAO) depuis la fermeture de la "Jungle" de Calais. © AFP
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L'ancien international français s'est rendu dans le Pas-de-Calais samedi pour apporter son soutien à une trentaine de Soudanais hébergés dans un centre d'accueil, après la fermeture de la "Jungle" de Calais. 

Pour l'occasion, Lilian Thuram avait même enfilé à nouveau ses crampons. Samedi, l'ancien international français a rencontré à Croisilles, dans le Pas-de-Calais, une trentaine de réfugiés d'origine soudanaise, hébergés dans le centre d'accueil et d'orientation (CAO) depuis la fermeture de la "Jungle" de Calais. Pendant près d'une trentaine de minutes, le champion du monde 1998 a participé à un match amical, inaugurant du même coup le nouveau terrain de foot de la ville, raconte Ouest France

"Le foot c'est avant tout construire des liens entre des personnes". "Nous sommes là pour quelque chose de très important qui est d’accueillir des gens, je pense qu’il n’y a rien de mieux, de savoir accueillir, savoir faire en sorte que les gens se sentent bien, accueillir quelqu’un avec bienveillance", a déclaré à la presse celui qui préside aussi la Fondation Lilian Thuram, porteuse de projets sur l'éducation et contre le racisme. 

"Très souvent le foot est décrié, mais le foot c’est avant tout construire des liens entre des personnes qui ne se connaissent pas, qui partagent le bonheur de jouer ensemble, de s’affronter parfois, mais toujours dans la bienveillance", a ajouté Lilian Thuram.

Des manifestations anti-migrants. La venue de l'ex-footballeur à Croisilles n'a rien d'anodin. Dans cette ville socialiste, l'annonce de l'ouverture d'un CAO avait suscité quelques remous et pendant une dizaine de jours, des rassemblements, à l'initiative du Front national, ont réuni entre 50 et 200 personnes. Aujourd'hui, après l'arrivée des 37 migrants, les choses se sont calmés, selon le maire (PS) de Croisilles.

Le match amical s'est conclu par une victoire de l'US Croisilles (6-2). Mais pour l'un des migrants, peu importe le résultat : "tout le monde avait le sourire, l’ambiance était bonne et mes amis ont eu de la chance de jouer avec un champion du monde", ajoutant que de toute manière, "il n’y a pas de perdants, pas de gagnants".