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Jean-Luc Boujon (à Saint-Quentin-Fallavier) / Crédits photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP , modifié à
Les annonces de Gabriel Attal mercredi n'ont toujours pas convaincu les agriculteurs qui restent mobilisés sur le terrain, à deux jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture. À Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, des exploitants bloquent la plateforme logistique d'Intermarché qui alimente les magasins de la région.

Malgré les dernières annonces de Gabriel Attal, les agriculteurs ne se désarment pas. Ils estiment que ces mesures sont loin d'être suffisantes. À deux jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture sous haute tension, les actions coup de poing se multiplient en région. La préfecture d'Ille-et-Vilaine a été prise pour cible mercredi, les centrales d'achat européennes de plusieurs enseignes de grande distribution également comme à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, où la plateforme logistique d'Intermarché est bloquée.

"On a l'impression qu'ils n'ont pas compris qu'il faut nous payer nos produits au juste prix"

Depuis mercredi, ils sont une dizaine de tracteurs garés devant l'entrée de la plate-forme géante d'Intermarché. La cible, cette fois, c'est la grande distribution, explique Jocelyn Dubost agriculteur à Courtenay. "Aucun camion ne rentrera et ne sortira plein. On a l'impression qu'Intermarché, Leclerc, Système U et tous les autres n'ont pas compris qu'il faut nous payer nos produits au juste prix si on veut que les agriculteurs et agricultrices de nos territoires puissent vivre de leur métier", lance-t-il.

La grande distribution est et sera plus que jamais au cœur du jeu puisque Gabriel Attal a promis, mecredi, entre autres annonces, une nouvelle loi Egalim pour l'été. Jérôme Crozat, président de la FDSEA de l'Isère, a tout de même quelques doutes sur son efficacité. "Malgré l'annonce de 100 personnes pour les contrôler, je pense que 100 personnes sur l'ensemble des départements, ce n'est pas suffisant. Si les amendes ne sont pas appliquées, ça ne sert strictement à rien d'aller les contrôler", s'agace-t-il.

C'est donc pour garder la pression sur le gouvernement, jusqu'à l'ouverture du Salon de l'Agriculture, que les exploitants maintiendront leur blocage jusqu'à vendredi soir.