Woerth avait lancé un contrôle sur Banier

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Gabrile Vedrenne (avec agences) , modifié à
Pointé du doigt dans l’affaire Bettencourt, il demande l’intervention de "tiers extérieurs".

Sous le feu des critiques des médias Mediapart, Marianne et Bakchich, Eric Woerth a décidé d’apporter des réponses. Après une semaine passée au centre d'une tourmente politico-judiciaire pour les liens qu'il aurait entretenus avec l'entourage de la femme la plus riche de France, l’ex-ministre du Budget s’est donc justifié vendredi.

Eric Woerth a ainsi expliqué avoir autorisé en 2009, lorsqu'il était ministre du Budget, le lancement d'un "contrôle extrêmement approfondi sur "l'artiste François-Marie Banier, jugé la semaine prochaine pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt.

En revanche, s’il n’y a pas eu enquête sur une possible fraude fiscale de Liliane Bettencourt, le ministère du Budget et Eric Woerth n’y sont pour rien. C’est le message que le ministre a voulu faire passer, d’autant que diverses personnalités de l'opposition ont réclamé l'ouverture d'une information judiciaire.

Appel à des regards extérieurs

Pour sa défense, l'actuel ministre du Travail Eric Woerth a également demandé que des personnalités extérieures puissent s'assurer qu'il n'avait pas cherché à entraver la moindre enquête fiscale.

Eric Woerth souhaite donc l'intervention de "tiers extérieurs", comme le président de la Commission des Finances de l'Assemblée ou celui de la Cour des comptes, pour qu’ils puissent "s'assurer par eux-mêmes qu'il n'a donné aucune instruction à l'administration fiscale de quelque nature que ce soit pour ne pas réaliser d'opérations de contrôle fiscal dans le dossier Bettencourt".