Une papeterie préfère fermer que vendre

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avec Sébastien Krebs
M'Real, dans l'Eure intéresse plusieurs repreneurs. Mais le groupe finlandais, propriétaire, ne veut pas vendre.

600 emplois sont en jeu. A la papeterie M'Real à Alizay dans l'Eure, les négociations du plan social ont débuté. Le groupe finlandais a la ferme intention de mettre la clé sous la porte plutôt que vendre, malgré plusieurs repreneurs qui se sont manifestés.

L'un d'entre eux a présenté "une usine bénéficiaire de 8,7 millions d'euros l'année prochaine", détaille Eric Lardeur, délégué syndical de l'usine. Gilles Roland, un autre repreneur, s'est également fait éconduire. "On nous avait demandé de nous engager à maintenir au moins 250 emplois sur le site. On pouvait sauver ces emplois", assure-t-il à Europe 1.

"Ce sont des patrons voyous"

Problème, M'Real, groupe papetier finlandais, ne souhaite pas vendre ses machines ultra modernes à la concurrence. Il préfère fermer. "Ce sont des patrons voyous. M'Real a organisé lui-même sa fermeture. Il a fait croire qu'il voulait vendre mais à aucun moment il ne l'a voulu", s'emporte Thierry Philippot, délégué CGT.

Dans cette région sinistrée, trois autres usines sont en train de fermer. "Comme le disait le président de la République, 'fabriquons en France'. Là, l'occasion nous est donnée de fabriquer du papier en France. Tout est réuni", se désole le maire d'Alizay, Gaëtan Levitre. Le dernier espoir des employés est que l'Etat aille jusqu'à exproprié le groupe finlandais à un repreneur, mais cet espoir est maigre.