Un sursis pour Baby et Népal ?

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Frédéric Frangeul , modifié à
L'ESSENTIEL - La suspension de l’arrêté qui prévoit l’euthanasie des éléphantes est demandée.

L’INFO. C’est un feuilleton qui dure depuis plusieurs mois. Le sort des éléphantes Baby et Népal, en résidence à Lyon et soupçonnées d'être atteintes de tuberculose, est désormais entre les mains du Conseil d’Etat. La plus haute juridiction administrative a mis sa décision en délibéré et devrait se prononcer dans une quinzaine de jours. Mais un rapporteur public a d'ores et déjà demandé mercredi la suspension de l'arrêté préfectoral ordonnant l'euthanasie des éléphantes.

Des doutes sur la procédure.  Dans sa requête au Conseil d’Etat, le rapporteur public a estimé qu'il pesait un soupçon d'"illégalité" sur l'arrêté d'euthanasie des deux pachydermes pris en décembre 2011 par le préfet du Rhône, compte tenu de la "disproportion" de cette décision prise sans rechercher des "mesures moins radicales". Le rapporteur a également soulevé une autre difficulté susceptible de frapper l'arrêté d'illégalité: le cirque Pinder, propriétaire des éléphantes, n'avait pu faire valoir ses arguments aux autorités avant qu'elles se prononcent pour leur abattage.

Un imbroglio. Les ennuis pour Baby et Népal, 42 et 43 ans, ont commencé en août quand est morte leur voisine d'enclos au zoo du parc de la Tête-d'Or, Java, 67 ans. Java, confiée au zoo par le cirque Amar, était alors la plus vieille éléphante en captivité en Europe. Problème: les tests pratiqués à sa mort ont montré qu'elle était atteinte de tuberculose.  

Or de précédents examens sanguins réalisés en septembre 2010 sur Baby et Népal avaient déjà conclu à leur possible exposition à cette maladie et avaient conduit les responsables du zoo à les éloigner du public, en raison du risque de contamination. Aussitôt après l'autopsie de Java, le préfet a ordonné l'euthanasie des deux éléphantes.

Une mobilisation pour les éléphantes. Cette décision a suscité l'émotion des amoureux des animaux, des associations de défense et de nombreuses personnalités, qui se mobilisent sans relâche depuis décembre contre l'arrêté préfectoral demandant à la mairie de Lyon d'abattre les animaux au nom des risques pour la santé publique.

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