Un maire accusé de ficher des musulmans

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avec AFP , modifié à

Le maire UMP de Saint-Gratien (Val d'Oise), Jacqueline Eustache-Brinio, accusé par une association d'avoir "fiché" des musulmans en faisant relever leurs numéros de plaques d'immatriculation, a démenti mardi toute opération de "fichage", dénonçant des "propos outrageants". "Nous avons procédé à un relevé de numéros de plaques, dans le cadre d'une procédure judiciaire. Mais les propriétaires des véhicules n'ont à aucun moment été identifiés", a expliqué Jacquelin Eustache-Brinio lors d'une conférence de presse, niant formellement toute opération de "fichage" des fidèles musulmans.

"Des propos outrageants ont été prononcés à mon encontre", a ajouté l'édile, dénonçant des "pressions" d'un "petit groupe absolument pas représentatif de la communauté musulmane" de Saint-Gratien. "Je vais réfléchir quant aux suites à donner à ces déclarations", a-t-elle assuré, sans plus de précisions. L'association franco-musulmane de Saint-Gratien (AFMSG), qui a saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), accuse l'édile d'avoir "fiché" des fidèles réunis dans une salle de la commune le 16 août en demandant à des policiers municipaux de relever leurs numéros de plaque d'immatriculation.