Un couple jugé pour un double infanticide

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une mère et son époux sont accusés d’avoir empoisonné les deux enfants de celle-ci pour des raisons financières.

Le procès de Marie-Hélène Martinez et de son époux Jean-Paul Steijns, accusés d'avoir administré en 2005 une dose mortelle de médicaments aux enfants de celle-ci, a débuté lundi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence. Poursuivis pour "attentat à la vie de mineurs de moins de 15 ans par l'administration de substances de nature à entraîner la mort avec préméditation", le couple risque la perpétuité.

En octobre 2005, les cadavres de Mélissa et Jason, 8 et 7 ans, issus d'une précédente union de leur mère, avaient été retrouvés dans le coffre de la voiture de leur mère, peu de temps après la découverte du corps du bébé des deux accusés, sur le balcon de leur appartement marseillais. C'est à la suite de cette première macabre découverte que la police avait interpellé le couple, qui avait pris la fuite depuis un mois, se réfugiant dans un hôtel de la région.

La cour d’assises ne se prononcera pas sur la responsabilité des conjoints dans la mort du nouveau-né, les expertises n'ayant pas permis de déterminer si celui-ci avait vécu, du fait de la décomposition du corps. L’époux avait alors révélé où se trouvaient les deux aînés.

Le mobile de ce double infanticide présumé n’est pas commun. Le couple, en proie à de grosses difficultés financières, aurait choisi de sacrifier ses enfants pour démarrer une nouvelle vie. Jean-Paul Steijns reconnait les faits tandis que Marie-Hélène Martinez continue de clamer son innocence.

A la barre ce matin, son compagnon a accusé sa femme : "Je suis conscient d'avoir participé à un acte horrible qui a coûté la vie à trois enfants innocents, j'aurais dû l'empêcher de commettre un tel crime", a-t-il expliqué faisant référence à son épouse.

L’accusation soutient que la mèrea pu convaincre son mari d'empoisonner ses enfants, face à la menace d'une expulsion après une série de loyers impayés et la peur de perdre leur garde.

Ecoutez-le compte-rendu d’audience de Nathalie Chevance pour Europe 1 :