Toussaint : les vacances divisent

Le Conseil supérieur de l'Education va rendre son avis jeudi sur l'allongement des vacances de la Toussaint.
Le Conseil supérieur de l'Education va rendre son avis jeudi sur l'allongement des vacances de la Toussaint. © MAXPPP
  • Copié
Noémie Schulz avec Marion Sauveur , modifié à
Le Conseil supérieur de l'Education rend un avis jeudi, avant de le transmettre au ministre.

Les vacances de la Toussaint vont-elles être rallongées de deux jours ? Le Conseil supérieur de l'Education se réunit jeudi pour rendre son avis sur la question. Le sujet est sensible et loin de faire consensus au sein de l'instance consultative qui comprend 97 membres représentant les personnels, les usagers et les partenaires de l'État dans l'action éducative.

Des vacances plus longues ?

Il y a les pour et les contre. Les chronobiologistes sont favorables à des vacances de la Toussaint de deux semaines, contre une semaine et demi actuellement. Ils estiment que ces jours supplémentaires seront propices au bien-être des enfants. Tout comme le principal syndicat de parents d'élèves, la FCPE.

Mais l'autre importante association des parents d'élèves, la PEEP, est d'avis contraire. D'autant que la mesure, estime la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public se fait dans la précipitation. "Ca a un coût", déplore la présidente de la PEEP, Valérie Marty.

D'autant plus que "ce sont les premières vacances pour les enfants et ils ne sont pas forcément très fatigués", note-t-elle. "En matière de rythmes scolaires, on a demandé à ce que ce soit fait dans la sérénité, dans la concertation. Ce n'est pas en bricolant des choses par ci par là qu'on fait avancer le débat. Là, on est sur de mauvaises solutions, on n'aide pas nos enfants", estime la présidente de la PEEP.

Et où placer les deux jours de cours manquant ?

Au cœur même de ce débat : comment rattraper les deux jours de vacances supplémentaires accordés aux élèves ? Plusieurs propositions ont été faites par le ministre de l'Education, Vincent Peillon.

D'abord, le ministre estime que la rentrée de septembre pourrait être anticipée d'une journée. Une proposition mal accueillie par les enseignants, qui ne veulent pas raccourcir leurs vacances d'autant plus que leur pré-rentrée est déjà fixée. Autre piste : retarder de deux jours les vacances d'été. Mais cette solution ne semble pas non plus la meilleure, car les collégiens sont généralement libérés dès le mois de juin.

De quoi renforcer la PEEP dans ses convictions. Comme d'autres syndicats d'enseignants, la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public va voter contre ce projet lors de la consultation au Conseil supérieur de l'Education.

Peillon va trancher

Une fois la décision du Conseil prise, l'avis sera transmis au ministre de l'Education nationale. Vincent Peillon aura alors quelques jours pour se décider. Si l'allongement des vacances de la Toussaint est acté, elles se dérouleront alors du samedi 27 octobre après la classe au dimanche 11 novembre.