Toulouse : une minute de silence dans les écoles

Les directeurs d'école sont invités à faire respecter une minute de silence mardi à 11h dans leurs établissements pour rendre hommage à la fusillade de Toulouse.
Les directeurs d'école sont invités à faire respecter une minute de silence mardi à 11h dans leurs établissements pour rendre hommage à la fusillade de Toulouse. © Maxppp
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avec AFP, Reuters et Raphaële Schapira , modifié à
Un hommage aux victimes de la fusillade est rendu mardi à 11 heures dans les établissements français.

Toutes les écoles, collèges et lycées de France vont rendre un hommage mardi matin à 11h00 aux victimes de la fusillade au collège-lycée Ozar Hatorah de Toulouse. Nicolas Sarkozy a décrété une minute de silence, estimant que le quadruple assassinat de lundi ne concernait pas que la communauté juive mais toute la communauté nationale.

"J’appelle à la solidarité"

"La République est beaucoup plus forte que tout cela. J'appelle chacun d'entre vous au recueillement, à la douleur, à la solidarité avec les victimes et à la confiance dans les institutions de la République pour retrouver celui qui a fait cela", a assuré le président de la République. "Nous ne devons pas céder face à la terreur, (...) les écoles doivent continuer de fonctionner, les gens doivent pouvoir continuer de pratiquer leur religion", a déclaré le président. Nicolas Sarkozy se rendra mardi matin au Collège François Couperin à Paris.

Il s’agira de "témoigner de l'émotion et du soutien de la communauté éducative toute entière", a indiqué le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, qui a appelé les chefs d'établissement, directeurs d'écoles et professeurs au respect de cette requête.  Le ministre de l'Education nationale se rendra lui ce matin à cette occasion dans un établissement scolaire d'Ile-de-France aux côtés du président de la République. 

"Est-ce qu'on est en sécurité dans notre école ?"

Les instituteurs et professeurs vont eux essayer de trouver les mots pour parler de ce drame aux enfants. "On va leur expliquer la tragédie d'hier avec des mots très simples", estime Leslie Diaïe, institutrice en primaire à Paris, au micro de Raphaële Schapira. "Voilà, des enfants ont malheureusement été tués par un fou certainement puisqu'on n'a pas plus de données jusque-là, en hommage à ces enfants à qui il ne devrait rien dans une école, qui est forcément normalement un lieu de protection, d'éducation, nous proposons une minute de silence".

Leslie Diaïe fait aussi une distinction selon les âges des enfants : "les petits, on peut très bien leur dire pour réflechir pendant une minute sur ce que tu viens d'entendre, sur ce que la maîtresse t'a dit. Et à l'issue de ce temps de silence, les petits peuvent poser des questions. Avec les grands, on peut très bien lire un article de journal pour exliquer un petit peu plus les évènements. On a aussi des psychologues scolaires". Leslie Diaïe redoute aussi des questions comme "est-ce qu'on est en sécurité dans notre école ? ". "On va leur dit oui évidemment mais en vrai pas forcément puisque on voit bien qu'il y a des évènements comme cela qui arrivent", ajoute-t-elle.

La piste raciste évoquée

Quatre personnes sont décédées, dont trois enfants, après qu’un homme a ouvert le feu dans un établissement juif de Toulouse, à l’heure où les enfants rejoignaient les bancs de l’école. Une cinquième personne a été gravement blessée.

L'enquête s'oriente vers la piste raciste. Le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet, a affirmé qu'"il existe des éléments qui justifient qu'on se pose très sérieusement la question d'un lien" entre cette attaque et celle visant des militaires à Toulouse il y a huit jours et Montauban qui ont fait trois morts, trois soldats d'origine maghrébine, et un blessé grave. 

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