Tarnac : le juge se dessaisit de l'enquête

Le juge Thierry Fragnoli avait demandé à être dessaisi de l'enquête sur le groupe de Tarnac.
Le juge Thierry Fragnoli avait demandé à être dessaisi de l'enquête sur le groupe de Tarnac. © MAX PPP
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avec agences
Chargé d'enquêter sur les sabotages des voies ferrés en 2008, il en avait fait la demande.

Il souhaitait ramener la sérénité dans ce dossier. Le juge Thierry Fragnoli avait demandé d'être dessaisi de l'enquête sur les sabotages des voies ferrées de 2008, dont le groupe dit de "Tarnac" est soupçonné. 

Sa demande, motivée par la "campagne de presse relayant des attaques personnelles" contre lui, a été acceptée mercredi, après avoir été transmise par le procureur de la République à la présidence du tribunal.

Demande de récusation

Le magistrat n'était pas le seul à travailler sur cette enquête, puisqu'il était co-saisi avec deux autres juges d'instruction du pôle antiterroriste, Yves Jannier et Jeanne Duye. 

Thierry Fragnoli était par ailleurs visé par une demande de récusation, déposée par les avocats de Julien Coupat et Yldune Levy, mis en examen dans l'affaire. Ceux-ci ont mis en cause "l'impartialité" de Thierry Fragnoli après la publication de Tarnac, magasin général, un livre dans lequel le journaliste David Dufresne relate des entretiens avec le juge. Il assure notamment que le juge "exultait" après la découverte, dans la Marne, de tubes en PVC pouvant avoir un lien avec l'enquête.

Le Canard enchaîné a en outre publié un e-mail envoyé par le juge à ses "amis de la presse libre (je veux dire celle qui n'est pas affiliée à Coupat/Assous [Julien Coupat et son avocat Jérémie Assous])".

Le magistrat n'a quant à lui pas souhaité commenter son dessaisissement.