Sursis contre les soutiens de Colonna

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
8 mois à 5 ans de prison ont été requis contre les 5 personnes soupçonnées de l'avoir aidé.

"Vous avez face à vous une galerie de portraits : un berger, une artiste, un chef d'entreprise, un hôtelier, un gérant de bar". Tous, "ils ont décidé à un moment d'apporter leur aide à Yvan Colonna". Des peines de huit mois à cinq ans avec sursis ont été requises contre cinq personnes soupçonnées d’avoir aidé Yvan Colonna durant ses quatre années de cavale.

Le procureur Alexandre Plantevin a demandé au tribunal correctionnel de Paris de condamner Patrizia Gattaceca à 4 ans de prison avec sursis et cinq ans de privation des droits civiques. La chanteuse corse a toujours reconnu avoir hébergé Yvan Colonna à deux reprises durant sa fuite, à l'été puis à l'hiver 2002. La même peine a été requise à l'encontre du gérant de camping André Colonna d'Istria.

Degré d'implication variable

5 ans avec sursis et privation des droits civiques ont été requis à l’encontre du fils du leader nationaliste Edmond Simeoni, Marc Simeoni. Alors que des empreintes d'Yvan Colonna ont été retrouvées dans son appartement de Bastia et que des commandes ont été passées sur Internet avec sa carte bancaire pour acquérir des biens retrouvés en possession du fugitif, ce consultant en management a toujours nié avoir caché le berger.

18 mois de prison avec sursis ont aussi été requis contre Frédéric Paoli, propriétaire de la bergerie d'Olmeto où Colonna a été interpellé le 4 juillet 2003 et 8 mois avec sursis à l'encontre du beau-frère d'Yvan Colonna, Claude Serreri, qui avait reconnu avoir rendu visite à trois reprises au berger de Cargèse.

2 ans de prison contre Colonna

Deux ans de prison ferme ont par ailleurs été demandés jeudi contre Yvan Colonna pour détention illégale d'armes. Le jour de son interpellation, le 4 juillet 2003, les policiers avaient découvert une grenade, un chargeur et des munitions dans son sac à dos.

Délibéré début juillet

A l'issue des plaidoiries vendredi soir, le tribunal devait mettre sa décision en délibéré à début juillet.

La Cour de cassation se penchera le 23 juin sur sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, tué le 6 février 1998 de trois balles dans la nuque. La haute juridiction se prononcera sur la tenue ou non d’un troisième procès.