"L'école est un lieu sanctuarisé dans lequel on se rend en toute quiétude. Là, c'est une effraction épouvantable qui retire l'aspect de sanctuaire de l'école", a réagi le psychiatre Jean-Pierre Cohen au lendemain du suicide d'un homme dans une école maternelle parisienne, devant des enfants. Pour effacer le traumatisme, il faut donc "resanctuariser l'école", assure le psychiatre.
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"Il ne faut jamais obliger les enfants à parler mais les inciter à prendre la parole, à raconter", explique le psychiatre.
Jean-Pierre Cohen, qui a pris en charge les enfants de l'école Ozar Hatorah, à Toulouse, après la tuerie de Mohamed Merah, insiste sur un point particulier au regard de cette expérience. "Ce qui a été pour moi l'indicateur du bien-être des enfants, c'est la qualité de leur sommeil", souligne le psychiatre. "Ce qui a été constaté après le drame de Toulouse, c'est que des enfants qui n'avaient jamais eu de troubles du sommeil était brutalement devenu insomniaque. Ils avaient une terreur au moment de l'endormissement, et c'est à cela qu'il faut veiller".