Soupçon d'emploi fictif : information judiciaire

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avec AFP

Une information judiciaire contre X pour "détournement de fonds publics, complicité et recel" a été ouverte le 10 mai par le parquet de Nanterre, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Selon Le Monde, l'ancien secrétaire de l'Elysée et ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant, déjà mis en cause dans l'affaire dite des 500.000 euros, est implicitement visé par cette procédure, de même que l'ancienne ministre du Logement.

"Trois juges d'instruction ont été désignés dans le cadre d'une information judiciaire contre X pour détournement de fonds publics, complicité et recel", a seulement indiqué le parquet de Nanterre, faisant suite à une enquête de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE). Selon Le Monde, qui rapporte les premières conclusions de l'enquête, l'ancien secrétaire général de l'Elysée aurait favorisé en 2008 l'embauche de Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) au cabinet de Christine Boutin. Cette embauche cacherait un emploi fictif, les travaux de Philippe Pemezec étant peu concluants, selon les détails du Monde.

L'affaire avait été initialement révélée par le Canard enchaîné en 2010. Le journal satirique avait indiqué que Philippe Pemezec, qui avait vu son élection en tant que député des Hauts-de-Seine invalidée en novembre 2007, avait été recruté en février 2008 au ministère du Logement. Pour un rôle de "chargé de mission pour l'accession sociale à la propriété", il aurait perçu la même indemnité - 5.500 euros mensuels - que celle de son mandat de député. Quelques mois plus tard, suite à un signalement d'une élue de l'opposition locale, une enquête était ouverte. Lors des auditions de la BRDE, Christine Boutin et son directeur de cabinet ont indiqué que l'embauche du maire du Plessis-Robinson avait été demandée par Claude Guéant, rapporte enfin Le Monde.