L'ex-candidate à la présidentielle Christine Boutin met fin à sa carrière politique

Elle s'était fait connaître à l'Assemblée en 1998 lors du débat sur le Pacs, dont elle avait incarné l'opposition.
Elle s'était fait connaître à l'Assemblée en 1998 lors du débat sur le Pacs, dont elle avait incarné l'opposition. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le retrait de la politique active ne signifie "pas la fin de (son) intérêt pour la politique". "Je n'abandonne pas mon rôle d'influence", a-t-elle assuré, samedi. 

L'ex-candidate à la présidentielle Christine Boutin, 73 ans, pasionaria de la droite conservatrice et catholique, a annoncé samedi qu'elle allait démissionner de son mandat de conseillère départementale des Yvelines, mettant ainsi fin à 40 ans de carrière politique. "Je suis une femme comblée. Je suis fière de ces 40 années", a déclaré l'ancienne ministre du Logement de Nicolas Sarkozy (2007-2009) lors d'une conférence de presse au siège à Rambouillet du Parti chrétien démocrate (PCD), dont elle reste présidente d'honneur. "Je suis heureuse de ne pas avoir renié mes convictions", a ajouté cette catholique pratiquante, en regrettant d'avoir été "ridiculisée, ringardisée".

Sa remplaçante Clarisse Demont prendra sa place au lendemain du 31 octobre.

"Je n'abandonne pas mon rôle d'influence". Elle s'était fait connaître à l'Assemblée en 1998 lors du débat sur le Pacs, dont elle avait incarné l'opposition, parfois Bible à la main. Elle s'était aussi engagée résolument contre le mariage homosexuel. Pour celle qui fut candidate à l'Elysée en 2002, le retrait de la politique active ne signifie "pas la fin de (son) intérêt pour la politique". "Je n'abandonne pas mon rôle d'influence", a-t-elle assuré, foulard bleu noué en turban autour de la tête.

Appeler à voter FN, "je ne le regrette pas". Lors de la dernière présidentielle, Christine Boutin avait appelé à voter en faveur de Marine Le Pen contre Emmanuel Macron, s'attirant des demandes de sanctions au sein de LR. "Je ne le regrette pas", a-t-elle assumé samedi. "Toute ma vie j'ai combattu le FN" mais, en tant qu'"anti-Macron primaire", "je voulais qu'il fasse le score le plus bas possible".

"Nourrir sa foi". Elle "regrette" en revanche que ses paroles aient "blessé des gens dans le débat sur le mariage homosexuel". Elle avait été condamnée en novembre 2016 pour "provocation publique à la haine ou à la violence", après avoir dit en 2014 que "l'homosexualité est une abomination". Décidée à "nourrir sa foi", Christine Boutin étudie désormais deux jours par semaine la théologie à Paris.