Requins : un écologiste se lance à l'eau

Il a décidé de nager 4,6 km, équipé de palmes et d'un masque, dans la réserve marine entre les plages de Boucan Canot et de Roches.
Il a décidé de nager 4,6 km, équipé de palmes et d'un masque, dans la réserve marine entre les plages de Boucan Canot et de Roches. © Reuters
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A la Réunion, ce nageur a voulu prouver que les squales ne sont pas dangereux pour les baigneurs.

Il n'a pas froid aux yeux. Un écologiste de 55 ans s'est jeté à l'eau dimanche à la Réunion pour une baignade en mer prévue de deux heures et demie sur les lieux des attaques de requins, afin de prouver que le squale n'est pas dangereux pour les baigneurs mais qu'il est victime de "propagande".

Accompagné de cinq nageurs, Didier Derand, pharmacien, délégué de la fondation Brigitte Bardot dans cette île de l'Océan Indien, est entré dans l'eau sous l’œil des médias locaux et de quelques surfeurs, très hostiles au requin, avec lesquels il a eu un échange un peu vif.

"Une erreur de jugement" des requins

Pour sensibiliser l'opinion, il a décidé de nager 4,6 km, équipé de palmes et d'un masque, dans la réserve marine entre les plages de Boucan Canot et de Roches, où des requins ont tué deux surfeurs l'an dernier. Il entend effectuer en deux heures et demie le parcours situé en pleine mer, derrière la barrière de corail, dans une eau profonde de 15 à 20 mètres.

Pour cet amoureux de la mer, les attaques contre les surfeurs en planche traduisent une "erreur de jugement" du requin qui les confond avec des tortues. "Il faut trouver une solution pour assurer leur sécurité", assure-il. Mais celle-ci ne doit pas entraîner la remise en cause de la réserve marine ou l'élimination des requins. Trois surfeurs ont été tués et deux amputés depuis 20 mois sur l'île, sur un total de 8 attaques.

Didier Derand joint par Le Parisien-Aujourd'hui en France :

Pourquoi le défenseur des requins brave le dangerpar leparisien