Prothèses PIP : un retrait "préventif" (E1)

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Laurent Lantieri, chirurgien plasticien de renom, a confirmé mardi au micro d'Europe 1 la volonté de la Direction générale de la santé et de l'Institut national du cancer de retirer les prothèses PIP aux 30.000 femmes porteuses de ces implants frauduleux. "Ces prothèses sont remplies d'un gel de silicone qui est un gel de silicone frelaté. On ne sait pas quels sont les lots qui sont incriminés et donc la vraie mesure, c'est de les enlever. On connaît le risque, c'est le risque de rupture et s'il y a une rupture le silicone se répand", a-t-il expliqué.

"Donc il vaut mieux les enlever, mais les enlever de manière préventive. Comment est-ce que l'on va faire ? C'est justement pour ça qu'il y a des autorités sanitaires, c'est pour essayer d'organiser cette prise en charge", ajoute ce membre du comité de suivi des femmes porteuses de prothèses mammaires.

Les autorités doivent en effet retrouver et alerter les patientes concernées. "Les chirurgiens, qui sont des gens responsables, ont déjà commencé, il y a plusieurs mois, à reconvoquer leurs patientes et à leur proposer de changer leurs prothèses", assure Laurent Lantieri. "Il y a d'autres patientes qui vont nécessiter une prise en charge plus hospitalière", précise-t-il.

"Idéalement, il faudrait que l'on puisse changer ces prothèses dans le courant de l'année 2012. Il n'y a pas d'urgence, ces patientes ne sont pas en danger de mort immédiatement. Simplement, on sait qu'avec le temps, le risque de rupture est de plus en plus présent", commente le chirurgien.