La police a comptabilisé près de 30.000 véhicules incendiés en 2011 en France, un bilan en baisse qui ne comprend pas Paris et sa proche banlieue, selon une note interne de la police que l'AFP s'est procurée jeudi. Un total de 1.277 incendiaires présumés ont été interpellés, rarement pour des faits en rapport avec de la violence urbaine, selon ce document diffusé jeudi dans tous les services de la Direction centrale de sécurité publique (DSCP).
Alors que l'Intérieur refuse de communiquer officiellement sur le sujet, cette note détaille mois par mois le nombre de véhicules incendiés en 2011 et 2010 en zone police. Au total il y a eu, en 2011, 29.955 véhicules incendiés dont 7.711 dits par propagation de feu. En 2010 il y en avait eu 32.030, précise la note. Ces données "confidentielles (qui) ne doivent pas être communiquées à la presse", selon la note, n'incluent pas ceux de la gendarmerie, plus présente en zone rurale. Cette "étude" est "interne et technique", a précisé jeudi la DCSP. Elle est "annuelle" et n'avait "pas vocation à être diffusée" à l'extérieur.
Des "pics" d'incendies sont survenus en janvier et en juillet, détaille encore la note, qui livre également les "motivations des incendiaires": 30% pour "oisiveté", 18% pour "dissimulation de traces et indices", 7% pour "escroqueries", 14% pour "règlements de comptes" et seulement 8% pour "violences urbaines". Est également livrée une cartographie des interpellations d'auteurs présumés d'incendies de voitures, la part la plus importante étant dans le Nord, suivi de l'Ile-de-France (hors Paris et petite couronne) et de la Loire-Atlantique.