Portrait sombre du meurtrier d’Anne-Lorraine

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avec Marie Peyraube , modifié à
Les experts psychiatres appelés à la barre à Pontoise n’ont pas exclu une récidive.

Thierry-Devé Oglou peut tuer à nouveau : c’est en substance le message qu’ont fait passer les experts psychiatres venus témoigner à la barre des assises de Pontoise qui jugent jusqu’à mercredi soir le meurtrier présumé d'Anne-Lorraine Schmitt, une jeune étudiante tuée de 34 coups de couteau dans le RER D, en 2007.

Les experts ont conclu à une très légère schizophrénie de l’accusé. Qui n’était cependant pas délirant et avait conscience de faire "du mal" le jour où il est passé à l’acte.

"Il réduit l'autre à rien"

Thierry Devé-Oglou a une "affectivité froide", ont expliqué les psychiatres. L’homme "fait illusion" dans ses sentiments, ne ressentant lui-même que très peu d’émotions. Il est "incapable d'empathie, de sympathie, il réduit l'autre à rien", ont dit les experts.

Dans ce procès où la question de la récidive est centrale, Thierry-Devé Oglou ayant déjà été condamné en 1996 pour un viol sur la même ligne de RER, les experts se sont montrés assez pessimistes, décrivant une "dangerosité criminologique". "Je crains que l'efficacité d'un traitement neuroleptique soit modeste même s'il doit être mis en place", a reconnu un expert psychiatre.

Le verdict attendu en fin de journée

A la barre, Valérie, la première victime de Thierry-Devé Oglou, et Elisabeth Schmitt, la mère d'Anne-Lorraine, ont chacune à leur tour exprimé leur peur que l’accusé puisse repasser à l’acte. Thierry-Devé Oglou risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu en toute fin de journée.