Plus d’un Français sur deux a une "image négative" de la maison de retraite

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les Français jugent de plus en plus sévèrement la prise en charge des personnes âgées en France, que ce soit par les maisons de retraite, jugées trop chères, ou par les pouvoirs publics en général, dont l'action est jugée insuffisante, selon un sondage publié mercredi dans le Parisien.

52% des personnes interrogées ont une "image négative" des maisons de retraite, un chiffre qui a augmenté de 16 points en cinq ans, révèle un sondage publié mercredi par le Parisien. A l'inverse, seuls 39% des Français ont une image positive de ces établissements, selon cette enquête réalisée les 23 et 24 avril pour la Fédération hospitalière de France (FHF), auprès de 1.000 personnes.

Avec près de deux millions de plus de 85 ans en 2015 contre 1.3 million aujourd’hui, la prise en charge des personnes âgées est "devenue un enjeu crucial" pour les Français, selon Fabienne Simon, de TNS-Sofres. Une écrasante majorité (78%) de Français estime que l'on ne parle pas assez de ce sujet. Un Français sur trois déclare par ailleurs avoir un proche dépendant.

Parmi les griefs vis-à-vis des maisons de retraite, 40% des sondés pensent que les personnes âgées sont "souvent maltraitées" en maison de retraite, soit une hausse de 8 points en deux ans. 97% estiment que "cela coûte cher" et 88% qu'il n'y a pas assez de places. 76% d'entre eux pensent en outre qu'ils ne pourraient pas s'acquitter des 2.200 euros mensuels que coûte en moyenne un hébergement.

Reconnaissant les "difficultés" auxquelles doivent faire face les familles, la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie Létard a rappelé que le gouvernement souhaitait "faire en sorte" que le coût financier de la prise en charge "soit supportable par toutes les familles françaises". A cet égard, les Français se prononcent d'abord (45%) pour une prise en charge reposant sur la solidarité nationale en fonction des ressources de la personne âgée, et via de nouveaux prélèvements obligatoires.