Placé (EELV) condamné pour diffamation

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avec AFP

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi le sénateur EELV de l'Essonne Jean-Vincent Placé à 500 euros d'amende pour avoir diffamé le député UMP Christian Vanneste, membre du collectif de la Droite populaire. Jean-Vincent Placé devra en outre verser 1.500 euros de dommages et intérêts à Christian Vanneste et publier le jugement dans un organe de presse. Le 16 décembre 2011, aucun des deux élus ne s'était déplacé au tribunal, seuls leurs avocats étaient présents.

L'affaire s'est nouée le 14 juin 2011. L'Assemblée nationale rejette alors une proposition de loi ouvrant le mariage à tous les couples, hétérosexuels et homosexuels. A cette occasion, Christian Vanneste déclare : "Je ne vois pas en quoi la représentation nationale doit s'intéresser à une aberration anthropologique". Interrogé sur un plateau de télévision, Jean-Vincent Placé réagit : "Ce type est infâme, voilà la réalité, il est connu pour ses propos homophobes, racistes, voire antisémites. (...) C'est lamentable."

Christian Vanneste décide alors de poursuivre l'élu écologiste en diffamation et lui réclame 10.000 euros de dommages et intérêts. Dans son jugement, la 17e chambre a considéré qu'il était "légitime pour le prévenu de s'exprimer alors que des journalistes lui demandaient de réagir sur des propos de nature polémique tenus par un député". Toutefois, nuancent les juges, "si dans le cadre de la polémique politique (...) une grande liberté de ton peut être admise, encore faut-il que la personne qui s'exprime dispose d'une base factuelle lui permettant de le faire".