Perquisition chez Françoise Bettencourt

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La police a notamment saisi mercredi des agendas au domicile de la fille de Liliane Bettencourt.

Une perquisition a eu lieu mercredi matin au domicile de Françoise Bettencourt-Meyers, fille de l'héritière de L'Oréal, à Neuilly-sur-Seine. La brigade financière s'est présentée à son domicile dans le cadre de l'enquête sur les enregistrements clandestins réalisés au domicile de sa mère, précise LeFigaro.fr, qui a révélé l'information.

Françoise Bettencourt-Meyers, en vacances, n'était pas présente chez elle. Les policiers ont notamment saisi des agendas appartenant à Françoise Meyers-Bettencourt et à son époux, a affirmé son avocat Me Olivier Metzner. "Ils ont saisi les agendas de Jean-Pierre Meyers, un agenda de 2010 de Mme Meyers sur lesquels il n'y avait rien", a-t-il assuré. "Les policiers ont également emporté avec eux un ordinateur et "saisi ce que l'on leur avait déjà remis: les transcriptions des écoutes".

Elle nie être à l'origine des écoutes

Les enquêteurs cherchent à déterminer dans quelles circonstances le maître d'hôtel de la milliardaire, Pascal Bonnefoy, a décidé d'enregistrer des conversations de Liliane Bettencourt et de son entourage, entre mai 2009 et mai 2010.

Françoise Bettencourt-Meyers, qui a transmis à la police ces enregistrements après les avoir reçus du majordome, a indiqué à plusieurs reprises qu'elle n'était pas à l'origine de ces écoutes.

"Je pense que cette perquisition était un leurre. On annonce partout l'audition de M. Woerth et comme par hasard on va ailleurs chez la victime principale de cette affaire à 6h45 du matin", a fait valoir l'avocat de Françoise Meyers-Bettencourt.

Quatre enquêtes ouvertes

Quatre enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le parquet de Nanterre dans l'affaire Woerth-Bettencourt. L'une d'elles, pour "atteinte à la vie privée", concerne l'enregistrement de plus de 20 heures de conversation privées au domicile de la milliardaire par son ancien majordome.

La publication de leur transcription, puis des bandes elles-mêmes, par le site d'information Mediapartest à l'origine de la saga-politico-financière qui a mis en difficulté le ministre du travail Eric Woerth.

Possible répercussion sur les autres procédures

Dans cette enquête pour atteinte à la vie privée, en juin, le procureur Philippe Courroye avait fait placer le majordome en garde à vue, de même que Claire Thibout, l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, et son compagnon, soupçonné d'avoir numérisé les enregistrements.

S'il était avéré que les enregistrements résultaient d'une opération frauduleuse, leur valeur probatoire devant la justice pourrait être affaiblie..

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