Paris/Rythmes scolaires : près de 1.500 postes

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avec AFP

Près de 1.500 postes "équivalent temps plein" (ETP) vont être créés par la Ville de Paris pour "déprécariser" et embaucher des personnels dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, a annoncé la Ville jeudi. La réforme, que la Ville a choisi de mettre en oeuvre dès 2013, prévoit le retour à quatre jours et demi d'école par semaine (au lieu de quatre), et la mise en place d'activités périscolaires dans le temps ainsi dégagés. 137.200 enfants scolarisés dans 662 écoles publiques, maternelles et élémentaires sont concernés à Paris. Une série de délibérations portant sur l'aménagement des rythmes éducatifs va être proposée au vote des conseillers de Paris lors de leur prochaine assemblée plénière, de lundi à mercredi. L'une d'elle propose la création de 1.481 postes ETP, dont environ 1.200 pour "déprécariser" quelque 2.000 agents, le reste représentant des embauches nettes, a précisé le cabinet du maire de Paris Bertrand Delanoë (PS).

Le maire de Paris s'était fait fort en février d'engager un vaste plan de titularisation des nombreux vacataires du secteur de l'animation pour mener à bien la réforme, vivement contestée par les enseignants. Ces créations de postes vont coûter 12,3 millions d'euros en 2013. Au total, les dépenses engagées en 2013 pour l'aménagement des rythmes se monteront à 25,8 millions d'euros, comme la Ville l'avait annoncé la semaine dernière. La Caisse d'allocation familiale contribuera à hauteur de 9,8 millions d'euros, l'Etat apportant 2,3 millions d'euros via le fonds d'amorçage dédié. Le coût annuel de la réforme est estimé à 140 euros par élève et par an. Les conseillers de Paris seront par ailleurs invités à approuver l'attribution de 7,6 millions d'euros de subvention à 353 associations pour la mise sur pied de 669 ateliers culturels et pluridisciplinaires. Il leur sera aussi proposé de voter le lancement et la signature de 77 marchés publics pour la mise en place de 148 ateliers éducatifs, pour un montant prévisionnel d'un million d'euros. "Nous sommes dans le calendrier que nous nous sommes fixé", a commenté le cabinet du maire. Le groupe PCF-PG et le groupe UMP ont rappelé jeudi leur opposition à la mise en oeuvre de la réforme dès 2013. "Nous trouvions le calendrier précipité. Nos craintes sont confirmées. Le risque que la rentrée soit un grand bazar existe sérieusement", a prévenu Ian Brossat lors de la conférence de presse de son groupe préparatoire au Conseil de Paris. "On s'attend à une rentrée extrêmement difficile", a de son côté commenté le président du groupe UMP Jean-François Legaret.