Océane : le suspect a tenté de se suicider

Un jeune homme, qui avait trop bu samedi soir, s'est rendu à la gendarmerie pour vérifier qu'il n'est pas l'auteur du meurtre d'Océane.
Un jeune homme, qui avait trop bu samedi soir, s'est rendu à la gendarmerie pour vérifier qu'il n'est pas l'auteur du meurtre d'Océane. © MaxPPP
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BP avec Nathalie Chevance, envoyée spéciale à Bellegarde et AFP , modifié à
Confondu par son ADN, le jeune homme de 25 ans a commencé à avouer en partie les faits.

Le jeune homme qui a reconnu mercredi le meurtre d'Océane a tenté de se suicider durant sa garde à vue, selon des informations d'I-Télé jeudi matin confirmées sur Europe 1 par l'avocat du suspect. "C'est une éventualité qui avait été sérieusement envisagée. L'effondrement moral dans lequel il se trouve peut amener à des actes extrêmes", a commenté Jean-François Coral. Il avait était placé en garde à vue mardi soir après s'être présenté de lui-même à la gendarmerie de Bellegarde.

L'homme, âgé de 25 ans et prénommé Nicolas a été également identifié par l'ADN retrouvé sur le corps de la victime, a indiqué le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli. Cet homme, père de trois enfants, sans antécédent judiciaire, s'était présenté à la gendarmerie demandant qu'on lui prélève son ADN. "Je sais que vous faites des prélèvements. Prenez le mien ! J'ai un trou noir", avait-il dit aux enquêteurs, selon une source proche de l'enquête, sans toutefois s'accuser du meurtre de la fillette.

Totalement "effondré"

Le jeune homme est "totalement effondré" selon Me Jean-François Corral, son avocat, qui a évoqué quelqu'un "qui a un sens moral". "Mon client a commencé à faire ses aveux avant qu'on lui présente les résultats de l'ADN", a indiqué l'avocat, pour qui le jeune homme "n'a pas le profil" d'un meurtrier.

"Il ne se souvenait plus de ce qu'il avait fait samedi soir" au moment de l'enlèvement d'Océane, avait expliqué le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, mardi. "Il a eu un trou noir", avait-il expliqué. Il a d'abord expliqué qu'il ne se souvenait plus de ce qu'il avait fait entre samedi 17h et dimanche 9h, lorsqu'il s'était réveillé dans sa voiture car il était sous l'emprise d'alcool et "peut-être de drogue".

Toxicomane, décrit comme marginal, le jeune homme serait connu pour des faits de violences.

La responsabilité du septuagénaire "est exclue"

Peu avant ce rebondissement dans l'enquête mardi soir,un autre suspect avait été remis en liberté à la fin de sa garde à vue. Il s'agissait d'un septuagénaire, voisin de la fillette et condamné par le passé pour agression sexuelle. Cet homme a été blanchi par les analyses ADN.

"La responsabilité de cette personne est exclue", avait souligné le procureur au cours d'une conférence de presse.

Marche à la mémoire d'Océane

Dans cette commune de 6.000 personnes, où les habitants sont encore sous le choc, une marche à la mémoire de l'enfant a eu lieu mercredi, avant ses obsèques jeudi après-midi. Quelque 3.200 personnes ont défilé, pour beaucoup des habitants de la ville, des camarades de classe de l'enfant et certains venus d'autres villages, arborant une rose blanche.