Nouvelle action du père de la grue jaune à Nantes

Serge Charnay a pris place mardi à l'extrémité supérieure d'une grille d'une dizaine de mètres de hauteur.
Serge Charnay, un homme qui avait réclamé en février le droit de voir son fils en se juchant pendant trois jours au sommet d'une grue géante jaune à Nantes, a pris place mardi à l'extrémité supérieure d'une grille d'une dizaine de mètres de hauteur au sein du Tribunal de Nantes, a constaté l'AFP.
Arborant un nez rouge, écoutant des chansons comme "C'est mon fils, ma bataille" de Daniel Balavoine ou encore jouant avec un sifflet strident, Serge Charnay a placé en haut de la grille une banderole avec la question "Trois ans sans mon fils, pourquoi?". Serge Charnay a vu son enfant en juin et en juillet.
Dans des revendications envoyées à la presse, il affirme : "Je n'ai aucune nouvelle de mon fils depuis trois ans". Or, a-t-on appris de sources judiciaires concordantes, une ordonnance du juge aux affaires familiales, le 6 juin, a rétabli son droit de visite progressif sur 5 mois, et il a vu son enfant le 26 juin et le 19 juillet, lors d'un "point rencontre" prévu par la justice.
"M. Charnay aurait dû voir son fils le 6 septembre, le 20 septembre et le 4 octobre, mais il ne s'est pas rendu aux rendez-vous où l'attendait son fils", a dit à l'AFP Me Sandrine Caron, avocate de la mère de l'enfant. "Un nouveau rendez-vous était programmé le 23 octobre avec le juge aux affaires familiales pour faire un point sur les visites", indiquait-on en outre mardi au parquet de Nantes.
"Il a torpillé son droit de visite, c'est incompréhensible pour l'enfant, qui commençait à réinvestir la relation, comme pour la mère de celui-ci", a ajouté Me Caron. Le droit de visite de Serge Charnay à son fils avait été suspendu en septembre 2011 après qu'il eut enlevé à deux reprises son enfant, dont une fois pendant deux mois et demi.