NKM traque les nuisances sonores

La ministre de l'Ecologie présente jeudi des mesures pour réduire le bruit autour des aéroports.
La ministre de l'Ecologie présente jeudi des mesures pour réduire le bruit autour des aéroports. © Reuters
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Stéphanie de Silguy
La ministre de l'Ecologie présente jeudi des mesures pour réduire le bruit autour des aéroports.

Dès mercredi prochain, le trafic aérien des aéroports franciliens sera soumis à de nouvelles règles. Objectif : diminuer les nuisances sonores  de 50 à 60% autour des aéroports. Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie et des Transports, 200.000 personnes sont concernées.

Des trajectoires de vol modifiées

Trois priorités sont avancées par le ministère, dévoile jeudi Le Parisien. Principale mesure : l'altitude à laquelle les avions amorcent leur descente (entre 600 à 1.200 mètres, en fonction des aéroports) va être relevée de 300 mètres. Cette mesure sera effective dès le 17 novembre prochain.

De même, certaines trajectoires devraient être modifiées. A partir de mars 2012, les vols de nuit, de minuit à 5 heures du

NKM Nicolas Hulot

matin, partant vers l'ouest depuis Roissy verront leur trajectoire modifiée vers le nord. Le ministère prévoit ainsi "une réduction de 50% du niveau sonore et une baisse de 60% des personnes exposées à plus de 65 décibels à chaque mouvement aérien", écrit le quotidien.

Par ailleurs, NKM a précisé qu'elle souhaite améliorer les aides pour insonoriser les habitations. Concrètement, il s'agit d'"une prise en charge à 100%, contre 80% à 95% aujourd'hui, des travaux d'insonorisation pour les habitations construites avant l'installation des aéroports".

Les associations sceptiques

Ces mesures ne font pas l'unanimité auprès des riverains et des élus. Une vingtaine d'associations réunies en collectif ont déjà annoncé qu'elles attaqueraient le dispositif en justice. Elles estiment qu'il ne va que déplacer le problème ailleurs. "Si les Airbus et Boeing vont disparaitre du ciel de certaines communes, on va les retrouver au-dessus de zones aujourd'hui épargnées", soutiennent elles. "On ne balance pas ses poubelles chez les autres", dénonce Pierre-Yves Rougeaux, représentant du collectif, au Parisien.