Montauban: toutes les pistes "examinées"

Les militaires étaient âgés de 24, 26 et 28 ans, selon une source policière.
Les militaires étaient âgés de 24, 26 et 28 ans, selon une source policière. © MAXPPP
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avec le service police-justice et Nicolas Coulaud , modifié à
Le ministère de la Défense affirme que le troisième militaire est toujours "entre la vie et la mort".

Deux militaires ont été tués par balles jeudi à Montauban, selon les informations d'Europe 1. La fusillade est survenue jeudi après-midi vers 14 heures, alors que les militaires, en uniforme, retiraient de l'argent à un distributeur automatique, non loin du 17e régiment du génie parachutiste (RGP).

Deux d'entre eux sont morts sur le coup. Les deux militaires tués étaient âgés de 24 et 26 ans. Concernant le troisième militaire, âgé de 28 ans, il est toujours "entre la vie et la mort", affirme jeudi soir le ministère de la Défense après avoir annoncé auparavant, dans un communiqué, son décès. Son pronostic vital est engagé. Tous les trois appartenaient au 17e Régiment du génie parachutiste (RGP)

Le ministre de la Défense Gérard Longuet a déclaré jeudi soir à Montauban, où il s'est rendu, que "toutes les pistes" devaient être "examinées" dans cette affaire. "Les motifs peuvent être de nature extrêmement différente, depuis la démarche individuelle jusqu'à quelque chose de collectif et de conçu, nous n'en savons rien", a dit le ministre à la presse qui l'interrogeait sur l'éventualité d'un acte terroriste.

Une quinzaine de douilles

D'après les premiers éléments de l'enquête, les trois militaires en tenue se trouvaient vers 14h10 tout près d'un distributeur de billets et de divers commerces, dans un quartier tranquille de Montauban, tout proche du Tarn, lorsqu'ils ont été pris pour cible. Un homme à scooter, portant un casque à visière, est descendu de son deux-roues et a tiré à bout portant sur les victimes avant de prendre la fuite. Un important dispositif de policiers et de gendarmes a été mobilisé pour le retrouver.

Les enquêteurs ont trouvé sur les lieux une quinzaine de douilles, selon une source policière, ajoutant qu'a priori, le meurtrier aurait agi seul. "On cherche tous azimuts", a déclaré une source proche de l'enquête, expliquant que pour cette raison, l'ensemble des services dépendant de la direction centrale de la police judiciaire avaient été co-saisis avec le SRPJ de Toulouse, démarche qui n'est pas inhabituelle pour les enquêtes d'envergure.

"Une véritable exécution sommaire"

Nicolas Sarkozy lui s'est montré prudent après la mort de deux militaires, estimant que les circonstances de ce "drame" restaient "confuses", en marge d'une visite de campagne dans la Marne.

La député-maire UMP de Montauban Brigitte Barèges, s'est dite "bouleversée et scandalisée", évoquant un "assassinat qui ressemble à une véritable exécution sommaire". Brigitte Barèges a également rendu hommage aux familles des victimes, ainsi qu'à leur régiment, le 17e RGP "qui a déjà payé très douloureusement le tribut de la guerre en Afghanistan avec quatre soldats morts pour la France".

Un homme qui réside tout près des lieux du drame, a expliqué que son fils avait entendu cinq coups de feu mais ne s'était pas autrement ému, un stand d'entraînement au tir du 17e RGP se trouvant à proximité.

Des "ressemblances"

Le mode opératoire rappelle celui employé par un homme qui avait abattu, dimanche dernier, un militaire en civil d'une balle dans la tête à Toulouse. L'homme avait fui en moto. De source policière, on se refuse pour l'instant à établir tout lien entre cette affaire et la fusillade de Montauban.