D'après une enquête menée par l'Observatoire de la vie étudiante (OVE) publiée dans Le Monde de mercredi, la part d'étudiants issus des classes populaires dans les études supérieures s'est réduite ces quatre dernières années, en particulier dans les filières sélectives. Même si "les populations étudiées et la structure et les conditions de l'enquête ont changé" entre 2006 et 2010, invitant à "interpréter les chiffres avec précaution", il ressort que la part des étudiants issus de classes populaires est passée de 35% en 2006 à 31% l'an dernier (à populations égales). Dans la même période, la part des étudiants issus de classes supérieures est passée de 32 à 36%.
La proportion d'enfants d'agriculteurs, d'employés et d'ouvriers est passée de 19% (2006) à 18% (2010) dans les classes préparatoires, de 21 à 20% dans les filières de santé, de 42 à 34% en Institut universitaire de technologie (IUT) et de 53 à 49% dans les Sections de techniciens supérieur (STS). En quatre ans, la part des enfants dont les parents sont cadres ou professions supérieures est passée de 49 à 51% en santé, de 22 à 27% en IUT et de 15 à 17% en STS.
Par ailleurs, l'enquête relève que les filles sont plus nombreuses dans l'enseignement supérieur (56%, contre 44% pour les garçons).