Mediator : ce que Servier a dit

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"Une conviction personnelle". C'est en ces termes que Jacques Servier a expliqué mercredi lors de son audition à huis clos à l'Assemblée nationale qu'il n'y avait eu "que trois morts" liées Mediator, raconte jeudi Le Figaro. Le président du laboratoire a présenté son entreprise comme une"maison provinciale timide et très axée sur la recherche" précise le site. Servier est le deuxième groupe pharmaceutique français.

L'homme de 89 ans a fait un discours d'une dizaine de minutes dans lequel il a attaqué l'Inspection générale des affaires sociales. "Nous n'avons jamais été reçus par l'Igas malgré notre insistance. C'est tellement contraire au droit contradictoire des démocraties que c'est un peu surprenant. L'Igas tire des conclusions qui n'appartiendraient qu'à l'autorité de la justice. L'Igas a enquêté en dehors de son champ de compétence", déclare-t-il dans l'enregistrement que s'est procuré Le Figaro. Des accusations que l'Igas a formellement démenties.

Autre point contesté par Jacques Servier : "l'appartenance du Mediator à la famille des amphétamines". Selon lui, la "multiplication extraordinaire des cas de valvulopathies depuis une trentaine d'années est due au mérite des cardiologues. Ils ont bien travaillé et se sont servi d'instruments raffinés. Cela a permis de découvrir de plus en plus de valvulopathies peu importantes, quelquefois peu graves et parfois aussi complètement réversibles. Ceci a complètement changé la vision que l'on pouvait se faire il y a 50 ans des valvulopathies. A l'époque elles étaient peu nombreuses et on les détectait simplement à l'auscultation".