Maurice Boisart: "l'impression d'avoir perdu mon honneur"

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Maurice Boisart, maire de Coursolre, dans le Nord, est plus connu sous le surnom du "maire gifleur".  Invité d'Europe 1 soir pour la sortie de son livre Tout ça pour une gifle aux Editions Jacob Duvernet, il est revenu sur son affaire. A l'été 2010, il avait donné une gifle à un adolescent de 15 ans qui avait escaladé un grillage récemment construit par la municipalité, pour récupérer un ballon tombé dans un terrain communal. En février 2012,  le maire avait écopé de 1.000 euros d'amende avec sursis en première instance  avant d'être relaxé le 10 octobre.

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Une affaire stressante pour le maire qui s'est fait "des cheveux blancs". "Au moment de la gifle, ma barbe blanchissait un peu mais mes cheveux étaient noirs. Certificat médical à l'appui, le blanchiment que j'ai vécu est lié au stress de l'événement par lui-même", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1.

Sur sa condamnation en première instance, le maire a exprimé son impression d'avoir "perdu son honneur" estimant que  "si le premier magistrat d'une ville est condamné dans ce genre de circonstances,  il n'a plus aucune autorité envers personne".  Un procès très mal vécu, notamment face à ce qu'il qualifie de délire du procureur : "je ne sais pas ce que le procureur avait contre moi ou les maires ruraux, mais il m'a estomaqué en comparant ma commune à Chicago ou à Montfermeil". "C'était un délire complet",  a-t-il estimé.