Marseille rend hommage à Antoine

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MS avec Nathalie Chevance et Yann Terrou, correspondants à Marseille , modifié à
Une marche blanche a été organisée jeudi en l’honneur de l’adolescent tué lundi.

Trois jours après la mort d’Antoine, plusieurs centaines de personnes ont défilé jeudi soir au pied de la cité de la Bricarde pour rendre hommage au jeune homme. Agé de 15 ans, il a été tué lundi, alors qu’il tentait d’entrer par effraction dans le local d’une société. C’est un voisin de l’établissement qui l’a abattu avec un fusil de chasse. Un important dispositif policier était positionné près de la cité, pour prévenir tout débordement.

La douleur se mêlait à la colère

La marche silencieuse s’est déroulée dans le calme et la dignité. Elle a débuté devant la société de gardiennage où s’est déroulé le drame. De nombreuses personnes sont venues en famille pour témoigner de leur douleur et pour crier leur colère, face à ce qu’ils considèrent comme un assassinat.

"C’est inadmissible", a affirmé l’un des cousins de l’adolescent :

Des amis d’Antoine, souvent en larme, ont aussi manifesté leur tristesse bouquets à la main. Ils portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait y lire : "On t’aime. On ne t’oubliera jamais".

Les proches d’Antoine en ont profité pour envoyer un message au ministre de l’Intérieur, de passage jeudi à Marseille. Ils réclament, tout comme les élus, le retour de la police de proximité dans les quartiers de la Cité phocéenne. Ils ont visiblement été entendus.

139 policiers supplémentaires

Claude Guéant s’est exprimé jeudi soir et a annoncé l’arrivée de 139 policiers supplémentaires à Marseille : 100 policiers de terrain et 39 fonctionnaires de police judiciaire pour lutter contre le grand banditisme. Le ministre a aussi expliqué que deux policiers roumains allaient être affectés à Marseille, dans le but d’épauler leurs homologues français qui tentent de remonter certaines filières.

Enfin, le ministre de l’Intérieur a également annoncé la mise en place de 300 caméras de surveillance à Marseille, en 2012. 50% de l'installation sera financée par l'Etat.