Marseille/parking : appel à l'Etat

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avec AFP

Le groupe français de BTP et de concessions Vinci, mandaté par la communauté urbaine de Marseille pour gérer un parking du centre ville, a fini par abandonner les lieux après plusieurs mois d'intimidations et de dégradations."Les graves problèmes de délinquance qui touchent l’ensemble du quartier depuis trop longtemps ont fini par rendre impossible, au quotidien, l’exercice de la mission que notre Communauté urbaine a confiée à Vinci Park", regrette dans un communiqué le président PS de Marseille Provence Métropole (MPM), Eugène Caselli.
Confrontée à ces difficultés depuis fin 2010, la direction régionale de Vinci Park a décidé de quitter les lieux le 8 juillet pour des "raisons de sécurité", à la suite de nouvelles tentatives d'intimidations, non sans avoir précédemment déposé "15 à 20 plaintes", "sans conséquences sur le terrain". Depuis des semaines, ce parking aérien de 49 places du quartier de la porte d'Aix avait été pris en main par des individus qui, les agents de gardiennage de Vinci partis en fin de journée, levaient la barrière en demandant des pièces aux automobilistes, comme l'ont montré les médias locaux.Vinci Park, qui n'a pas précisé le manque-à-gagner, relève n'avoir jusqu'ici rencontré aucun autre problème de ce type dans la cité phocéenne.
Ce retrait est aussi pour l'exploitant une "situation inédite" au niveau national.MPM a annoncé mercredi un renforcement des mesures de sécurité. "Nous travaillons en ce sens sur un avenant au contrat qui nous lie à Vinci Park, avec la volonté de mettre fin ensemble à cet état de fait intolérable et de faire à nouveau fonctionner ce parking normalement au plus tard au 1er septembre", a indiqué Eugène Caselli. Le président de la communauté urbaine en appelle à l'Etat : "Nous ne parviendrons pas seuls à résoudre durablement ce problème. Pas plus que les nécessaires interventions de la police municipale ne suffiront à rétablir l’ordre public sur ce secteur très sensible de Marseille. Nous attendons en ce sens une réponse rapide de l’Etat".
"Il appartient (à la société Vinci Park) de mettre en place un dispositif interne de sécurité adapté (vidéoprotection, gardiennage...)", a réagi le préfet. "Le coût du stationnement payé par les clients intègre donc cet aspect", ajoute-t-il.Concernant le problème plus global du secteur de la porte d'Aix, où campent des Roms en pleine misère et sévissent de nombreux vendeurs à la sauvette, "42 opérations de police d'envergure" ont été menées, se traduisant par près de 150 interpellations, précise la préfecture.cho-anb/sd