"Impulsif", "jaloux", ne supportant pas la contradiction: les experts ont dressé lundi un portrait sans concession de Mahamadou Doucouré, jugé à Créteil pour avoir tué son ex-compagne et enlevé leur petit garçon en février 2010. Ce drame, qui avait entraîné le déclenchement de la procédure alerte-enlèvement, avait suscité une vive émotion, poussant le gouvernement à accélérer la mise en place d'un arsenal législatif contre les maris violents.
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Cette comparution devant les assises du Val-de-Marne est la seconde en moins d'un mois pour M. Doucouré, 30 ans, condamné à un an de prison ferme pour viol en octobre dans l'affaire des tournantes de Fontenay-sous-Bois. Pour les experts psychiatriques venus lundi à la barre, l'accusé est "imperméable à toute remise en cause", a témoigné le docteur Serge Brion, un des experts qui l'ont examiné.
Baissant parfois la tête ou se la tenant entre les mains, M. Doucouré est resté silencieux durant la majeure partie d'une audience consacrée à l'examen de sa personnalité, où il a été décrit comme doté d'"un niveau intellectuel très correct" mais ne supportant "pas qu'on le contredise".
Selon le Dr Brion, l'accusé est "impulsif", mais "pas paranoïaque". Pour l'enquêtrice de personnalité Sophie Augévène, il est un personnage "très jaloux" au comportement "impulsif". Elle explique que M. Doucouré lui avait confié avoir "peut-être trop tendance à croire que la personne (lui) appartient". "Quand je tiens à quelqu'un je suis trop excessif", lui avait-il confié lors de leur entretien.