Licenciements: Chérèque accuse le gouvernement

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avec AFP

Le numéro un de la CFDT François Chérèque a fait état mardi de "coups de fils" passés par le ministère du Travail à de grandes entreprises afin qu'elles "reportent à plus tard", après l'élection présidentielle, leurs plans de licenciement. "Des chefs d'entreprise et DRH me disent que toutes les semaines le ministère leur téléphone" pour "leur dire qu'ils reportent à plus tard" leurs plans "s'ils avaient des intentions de licencier", a déclaré François Chérèque lors de l'émission "Preuves par 3" Public Sénat/AFP.

Le secrétaire général de la CFDT a ajouté qu'il jugeait ces interventions "relativement déplacées". François Chérèque n'a pas souhaité révéler le nom de ces entreprises mais il a rappelé qu'en novembre dernier, après des annonces de suppressions d'emplois à venir, le patron d'Areva Luc Oursel "a été convoqué chez le ministre" et le patron de PSA Philippe Varin "a été convoqué chez le président".

Le responsable de la CFDT a également évoqué la situation d'ArelorMittal. Alors que Nicolas Sarkozy a promis mardi qu'il "fera tout" pour que le site de Florange (Moselle) dont les hauts-fourneaux sont en sommeil, "rouvre", François Chérèque lui a rappelé le précédent du site de Gandrange, dans le même département, qui a définitivement fermé en 2009. Nicolas Sarkozy "n'est pas revenu" à Gandrange, contrairement à sa promesse de février 2008, "car il n'a pas trouvé de solution, donc il a créé un faux espoir". "A force de faire des promesses en particulier dans les entreprises et de ne pas les respecter, on crée une méfiance vis-à-vis des politiques" et "ce n'est pas bon pour la démocratie", a-t-il ajouté.