Les pompiers contre le bizutage

La brigade de Paris, secouée par une affaire de viol, a lancé mi-juin une campagne d'information.
La brigade de Paris, secouée par une affaire de viol, a lancé mi-juin une campagne d'information. © DR
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La brigade de Paris, secouée par une affaire de viol, a lancé mi-juin une campagne d'information.

250 affiches, 3.500 flyers et un numéro d'alerte téléphonique. La Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris (BSPP),  traumatisée en mai par une affaire de viol, a mis les moyens pour sa campagne anti-bizutage. Depuis le 15 juin, les affiches sont placardées dans les casernes de la capitale - un dispositif qui aurait dû rester secret mais qui a fuité dans la presse.

"Le bizutage est contraire aux valeurs de la brigade"

"Le bizutage, ne tolérons pas cela", proclame l'affiche. "Le bizutage est contraire à l’éthique et aux valeurs de la brigade", peut-on encore lire. Sur la photo, on peut voir un jeune pompier à genoux, de dos, les mains sur la tête, encadré par d'autres pompiers, dont on n'aperçoit que les jambes, debout dans une attitude menaçante.

Un numéro de téléphone est également inscrit sur l'affiche. "La ligne d'alerte a été créée pour compléter le dispositif en place, pour faire remonter l'information. Il faut sensibiliser les gens et puis être informé", indique le lieutenant-colonel Pascal Le Testu, porte-parole de la BSPP. Selon lui, le but de cette campagne est de rappeler "que le bizutage est dégradant et humiliant", explique-t-il.

Début mai, un jeune engagé avait déposé plainte, accusant un de ses collègues de l'avoir violé avec une bouteille devant d'autres pompiers après une séance de bizutage. Onze sapeurs-pompiers de la BSPP ont depuis été mis en examen dans l'enquête ouverte pour viol et violences. L'un d'eux est en détention provisoire. Et l'équipe de gymnastique à laquelle ils appartenaient a été dissoute.