Les paris sportifs taxés à 7,5%

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17 licences ont été accordées pour l’ouverture du marché, a indiqué le président de l’ARJEL.

Avec l’ouverture des paris sportifs, qui entre en vigueur mardi, "on sort du déni de réalité internet, il y avait déjà une offre de pari en ligne, elle était illégale. Le parti pris c’est de faire rentre cette offre illégale dans un cadre régulé, contrôlé", a affirmé indiqué mardi sur Europe 1 Jean-François Vilotte, président de l'Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL).

"Il y avait 35 demandes d’agrément, 17 ont été retenues. Aucune n’a été formellement refusée", a-t-il précisé avant d’évoquer "de nouveaux entrants, qui n’étaient pas légaux sur le marché français : des entreprises comme Betclic, comme B-Win, Winamax".

"Un certain nombre de garanties techniques, notamment la sécurité des opérations de jeu, la sécurité des moyens de paiement, la transparence et la solidité financière des opérations" ont été exigées par l’ARJEL pour permettre des paris en toute sécurité pendant la coupe du monde de football.

"Pas d’objectifs de rentrées fiscales"

Plus inattendu, le président de l’autorité de régulation a indiqué "qu’il n’y a pas d’objectifs de rentrées fiscales". Aucune hausse des taxes n’est à prévoir, plutôt "une stabilité parce qu’il y a une diminution de la fiscalité sur les jeux en dur et une augmentation corrélative de la fiscalité sur les jeux en ligne".

"Donc l’objectif n’est pas fiscal, l’objectif ce n’est pas d’augmenter la demande, ce n’est pas d’augmenter l’offre, c’est de la réguler", en conclut Jean-François Vilotte.

"Une fiscalité d’Etat sur les paris hippique et les paris sportifs" est prévue, à hauteur de "7,5% des mises", tandis que "des retours pour la filière hippique de 8%, pour le sport de 1,8%" sont aussi prévus.

"On ne pariera pas sur n’importe quoi"

Le président de l’ARJEL en a profité pour rappeler quelques règles de base : "on ne pariera pas sur n’importe quoi. D’abord uniquement sur les grandes compétitions, qui ont de vrais enjeux (…) et on ne pariera pas sur des fautes directes, sur le nombre de penalties, sur le nombre de ballons en touche : on pariera vraiment sur le score."

"Nous avons exigé de ces opérateurs un certain nombre de moyens de lutte contre l’addiction au jeu parce que ce n’est pas une activité économique banale, cela représente des risques de jouer", a également prévenu Jean-François Vilotte.

- L'ouverture des paris en ligne vous semble-t-elle suffisamment encadrée ?