Les HLM entrent de plus en plus dans les villes

Plus de 122.000 logements sociaux ont été construits en France sur la période 2008-2010.
Plus de 122.000 logements sociaux ont été construits en France sur la période 2008-2010. © MaxPPP
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avec Pascal Berthelot , modifié à
- Benoist Apparu défend le bilan de la loi SRU : le quota de logements sociaux est dépassé.

Benoist Apparu tire un bilan "très positif" de la loi SRU. Cette loi impose aux communes d'avoir plus de 20 % de logements sociaux sur leur territoire, sous peine d'amende. Ces trois dernières années, sur les communes concernées par cette loi, l'objectif était de construire 75.000 logements de ce type. Au final, plus de 122.000 logements ont été réalisés.

Dans la région Ile-de-France, tous les départements ont un solde positif. Ainsi, alors que son objectif fixé était établi à 19.000 unités, elle a construit 34.500 logements sociaux sur la période 2008-2010. Des villes comme La Rochette, en Seine-et-Marne, Conflans-Saint-Honorine, dans les Yvelines, ou Gagny, en Seine-Saint-Denis, ont véritablement explosé leurs objectifs.

"Faire des petites unités pour mieux les intégrer dans la ville"

Même dans les Hauts-de-Seine, le département le plus riche de France, les objectifs ont été très largement dépassés. Pour ce département, la palme revient à Rueil-Malmaison qui a réalisé 1.255 logements sociaux contre 8 demandés, soit 15.687% de son objectif. "La philosophie est de faire de petites unités pour mieux les intégrer dans la ville et favoriser la mixité sociale", explique au micro d'Europe 1 Dominique Perruche, directeur-adjoint aux affaires sociales de Rueil-Malmaison.

25% de logements sociaux, c'est "trop"

Néanmoins, si le bilan est globalement positif, le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu souligne que 38% des villes ne respectent toujours pas la loi SRU. Pour les y contraindre, il n'exclut pas d'augmenter encore les amendes pour les villes totalement récalcitrantes.

En revanche, Benoist Apparu s'est dit en désaccord, jeudi sur Europe 1, avec la Fondation Abbé Pierre, qui préconise un quota de 25% de logements sociaux dans toutes les communes, et 30% pour les grandes villes. Pour le secrétaire d'Etat au Logement, "trop" de logements sociaux pourrait porter préjudice à la "mixité sociale". "Il faut également du locatif libre, et de l'accession à la propriété", a-t-il estimé.

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