Le néologisme "souchien" en procès

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avec AFP

Le néologisme "souchien", utilisé par une militante antiraciste à la télévision pour désigner les Français de souche, était mercredi au coeur d'un procès intenté à Toulouse par une organisation d'extrême droite qui l'avait interprété comme l'injure "sous-chiens".

Le jugement a été mis en délibéré au 25 janvier. "Mais comment entendre ce tiret ?" s'est interrogé en demandant la relaxe Me Henri Braun, avocat de la porte-parole du Parti des indignés de la République (PIR), Houria Bouteldja, qui avait prononcé "souchiens" lors d'un débat télévisé sur France 3, en 2007.

Parlant des "quartiers populaires qui seraient en déficit de connaissances, de conscience politique", elle avait estimé que "c'est le reste de la société qu'il faut éduquer (sur la colonisation et l'esclavage, ndlr), ceux qu'on appelle nous les souchiens parce qu'il faut bien leur donner un nom, les Blancs".