Le marché juteux des radars pédagogiques

Les nouveaux radars sans sanction seront implantés dans les semaines qui viennent.
Les nouveaux radars sans sanction seront implantés dans les semaines qui viennent.
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avec Sébastien Guyot , modifié à
Des sociétés se sont depuis longtemps spécialisées dans la fabrication de ces appareils.

Les radars pédagogiques ne sont pas une nouveauté en France. Il existe actuellement 3.500 radars du genre sur le territoire. Ces appareils portent le nom technique de cinémomètres.

Jusqu’à 5.000 euros pour un modèle

Ils vont du simple panneau, indiquant une vitesse, à d’autres systèmes, qui rappellent aux automobilistes combien de points ils auraient perdu s’ils avaient été flashés par un vrai radar. Certains proposent même des pictogrammes, des "smileys", disant "merci", ou "bravo" si l’on respecte la limitation de vitesse.

Ces dispositifs peuvent être alimentés par l’éclairage public, l’énergie solaire ou des batteries. Leur prix oscille, selon le modèle, entre 1.800 à 5.000 euros.

Des firmes allemandes dominent le marché

Deux sociétés allemandes ont longtemps dominé le marché des cinémomètres. Data collect et Via trafic controlling ont ainsi grappillé ces dernières années des parts importantes dans le secteur. Rien qu’en 2010, Via trafic controlling a installé près de 600 radars en France.

Les entreprises françaises sont également bien placées. Parmi elles, JCB&co, I-Care et Elan Cité. Enfin, une société belge, Icoms, distribuée en France par Magsys, est aussi bien implantée.

Toutes ces petites sociétés vont désormais se disputer l’appel d’offre de l’Etat français. Mais dans un premier temps, le gouvernement va puiser dans un fonds d’affectation spécial pour implanter ses premiers radars pédagogiques dans les jours qui viennent.