Le débat français sur la corrida

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
L’interdiction en Catalogne pourrait relancer le débat en France qui stagne depuis des années.

L’interdiction de la corrida en Catalogne est suivie de près de l’autre côté des Pyrénées. Le vote espagnol pourrait en effet relancer le débat en France

Les abolitionnistes se réjouissent

Signe de l’espoir suscité, la Fédération des Luttes pour l'Abolition des Corridas (FLAC) avait fait le déplacement à Barcelone, mercredi, pour assister au vote au parlement catalan. "C'est une grande victoire, un vote symbolique qui préfigure ce qui va se passer en France dans quelques années", a assuré Claire Starozinski, présidente d’une autre association, l'Alliance anti-corrida.

"C'est une victoire de la dignité sur la cruauté. La corrida est d'un sadisme incroyable, nous n'en sommes plus aux jeux du cirque et il faut mettre un terme immédiat à cette torture animale", s’est réjouie Brigitte Bardot.

Le monde taurin va réagir

Ce n'est pas une "grande perte en terme de territoire" pour la tauromachie, qui avait déjà pratiquement disparu de Catalogne, où seules les arènes de Barcelone organisent encore des corridas devant des gradins "pratiquement vides", a expliqué l'ancien torero français Simon Casas. Il s'agit toutefois d'une "agression" contre une grande tradition espagnole qui va provoquer une "prise de conscience et une mobilisation" du monde taurin, qui n'a pas su se défendre en Espagne aussi bien qu'en France, a-t-il ajouté.

Un projet de loi en France

Deux députés de la majorité et de l’opposition ont déposé en juin un projet de loi interdisant les combats de coqs et la corrida en France. La socialiste Geneviève Gaillard et l'UMP Muriel Marland-Militello assurent avoir une majorité de Français derrières elles. Mais le texte n’est toujours pas inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. "Ce débat qui a eu lieu en Catalogne on me le refuse en France depuis 6 ans !", a regretté Muriel Marland-Militello, sur son blog mercredi. La députée avait en effet déjà déposé en 2004 un texte interdisant la corrida, qui était resté lettre morte.