Le chauffeur qui a percuté Coluche retrouvé

Albert Ardisson, quelques minutes après l'accident qui a coûté la vie à Coluche, le 19 juin 1986.
Albert Ardisson, quelques minutes après l'accident qui a coûté la vie à Coluche, le 19 juin 1986. © Capture écran Ina
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Frédéric Frangeul , modifié à
Un hebdomadaire du Var a rencontré le camionneur, témoin de l’accident de mortel de l’humoriste en 1986.

L’INFO. Il s’appelle Albert Ardisson. Son nom n’évoque rien de spécial, et pourtant, il vit depuis plus de vingt-cinq ans avec un terrible fardeau. C’est lui qui était au volant du camion dans lequel la moto de Coluche s’est encastrée le 19 juin 1986, coûtant la vie au plus célèbre des humoristes français.

"Il allait très vite". Pour la première fois, l’identité et la photo du conducteur du "putain de camion" ont été dévoilées jeudi par un hebdomadaire du Var, Le Petit Niçois. Albert Ardisson a accepté de livrer ses sentiments et de revenir sur cet épisode qui a marqué sa vie. "Je ne l’ai pas vu. Il a débouché. Je l’ai vu quand il a tapé là", raconte-t-il à l’hebdomadaire. "Qu’est ce que vous voulez que je vous dise d’autre ? Il allait vite, très vite !", précise le retraité, aujourd’hui âgé de 75 ans.

L'annonce de la mort de Coluche à la télévision en 1986 :

L'accident de COLUCHE - Archive vidéo INApar ina

Une dépression. Albert Ardisson explique avoir connu une longue période de dépression après ce dramatique accident. Il ajoute s’être protégé en racontant, quand on l’interrogeait sur le sujet, qu’il était le père de l'animateur Thierry Ardisson, pour couper court aux échanges.

Un an d’enquête. Sur Europe 1, Olivier Porri-Santoro, qui a rédigé l’article pour Le Petit Niçois a expliqué jeudi qu’il était sur la trace du conducteur du fameux camion depuis plus d’un an. "Je me suis retrouvé face à cet homme que j’ai immédiatement reconnu, grâce aux archives de l’époque, qui étaient les seules", a-t-il confié à Jean-Marc Morandini.

Le journaliste raconte son enquête sur Europe 1 :

"Un homme comme les autres". "Au départ, il ne voulait pas en parler. Il est entré dans une véritable colère. C’est un épisode de sa vie dont il ne veut plus parler," a précisé le journaliste du Petit Niçois. Avant de conclure : "ce que j’ai voulu montrer, c’est que c’est un homme comme les autres, qu’il est la seconde victime de cet accident et qu’il en a véritablement souffert".