Le cannibale de "Rouen" restera en prison

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avec AFP , modifié à

La Cour européenne des droits de l'homme a estimé jeudi que les trente ans de réclusion criminelle infligés à un Français pour meurtre et cannibalisme ne constituent pas un traitement inhumain et dégradant, en dépit des pathologies psychiatriques dont il souffre. Nicolas Cocaign a été condamné le 24 juin 2010 par la cour d'assises de Seine-Maritime pour avoir tué un codétenu et pour avoir mangé un morceau d'un de ses poumons en janvier 2007, alors qu'il était incarcéré pour une tentative de viol.   

Ce détenu de 40 ans, hospitalisé à plusieurs reprises pour des troubles psychiatriques graves avant sa première incarcération, estimait que son placement en cellule disciplinaire, après le meurtre, et son maintien en détention lui-même, constituaient une violation des droits au respect de la personne humaine. La Cour de Strasbourg rejette sa requête sur ces deux points en constatant que "le requérant n'est pas traité comme un détenu ordinaire et qu'il est tenu compte de sa vulnérabilité". Son maintien en détention "est accompagné d'une prise en charge médicale appropriée, de telle sorte qu'il ne constitue pas une épreuve d'une intensité qui excède le niveau inévitable de souffrance inhérent à la détention", ajoutent les juges, à l'unanimité.