Le "burkini" interdit à la piscine

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Carole, une jeune musulmane de 35 ans, s’est vue refuser l’entrée de la piscine d’Emerainville, en Seine-et-Marne, dans cette tenue de bain intégrale.

Le mot est un mélange entre burqa et bikini. Mais le "burkini" n’a rien d’un mini-maillot. Cette tenue de bain, composée d’un voile, d’une tunique et d’un pantalon, couvre au contraire la nageuse qui la porte de la tête aux pieds. Carole, une jeune femme de 35 ans qui l’avait enfilée le 1er août dernier, s’est vue refuser l’entrée de la piscine d’Emerainville en Seine-et-Marne.

Carole, qui s’est convertie à l’islam à l’adolescence, raconte avoir acheté son "burkini" à Dubaï. "En le prenant, je m’étais dit que cela pouvait m’autoriser le plaisir de la baignade sans trop me découvrir, comme le recommande l’islam", explique la jeune femme dans les colonnes du Parisien. Reconnaissant que sa tenue peut choquer, elle avait d’ailleurs pris la précaution de contacter plusieurs piscines sur la question avant de choisir celle d’Emerainville dans laquelle elle a pu se baigner à plusieurs reprises avant de se voir interdire l’accès au bassin.

La polémique n’a pas lieu d’être pour le personnel de la piscine. Si on n'a pas laissé entrer Carole le 1er août, c’est uniquement pour des raisons d’hygiène, comme l’explique Daniel Guillaume, vice-président du syndicat intercommunal en charge du sport :

 

Après avoir porté plainte au commissariat de sa commune, Carole entend désormais alerter SOS Racisme sur son cas, estimant être victime de discrimination, et porter plainte directement devant le procureur de la République. La jeune femme dit ne pas exclure, à terme, de quitter la France si elle n’obtient pas gain de cause.