La Creuse espère être reconnue sinistrée

65 départements espèrent être reconnus comme sinistrés par le comité national sécheresse
65 départements espèrent être reconnus comme sinistrés par le comité national sécheresse © Maxppp
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avec Stéphane Barnoin , modifié à
Le comité national sécheresse doit prendre mardi les premiers arrêtés de catastrophe naturelle.

Les agriculteurs vont bientôt pouvoir saisir le fond de garantie des calamités agricoles. Les premiers arrêtés de catastrophe naturelle doivent être pris mardi par le comité national sécheresse, département par département. Une fois cette première étape franchie, les demandes d'indemnisation pourront être formulées. La Creuse espère être reconnue comme zone sinistrée pour bénéficier des aides promises par le gouvernement dès la mi-septembre.

A Chauchet, la récolte de Philippe Monteil a tourné à la catastrophe. Avec à peine 35% sur les volumes habituels sur les 180 ha de l’exploitation, les champs de foin de l'agriculteur se sont transformés en paillassons.

"En général, sur une année normale, on a à peu prêt 1.100-1.200 boules de foin ou d’enrubannage. Cette année, on tourne à 400-450 boules", raconte Philippe Monteil à Europe 1. "Le hangar est vide. Il y a du matériel, il y a de la place pour loger le matériel mais j’aurais préféré que le matériel soit dehors et qu’il soit plein de foin", souligne-t-il.

"Il manquera beaucoup à l'appel"

Bien que l’éleveur espère que la Creuse soit mardi dans la liste des départements qui pourront bénéficier du fond de garantie des calamités agricoles, il n’attend pas de miracle. Pour lui, quoi qu’il arrive, l’indemnisation ne sera pas suffisante.

"Sur mon exploitation, aujourd’hui quand on fait le bilan, il me manque l’équivalent de 150 tonnes de fourrage. S’il faut racheter ce fourrage, il faut entre 15 et 20.000 euros minimum", précise l'agriculteur. "Les calamités, ça va être 2, 3.000 euros par exploitation. Il manquera beaucoup à l’appel pour pouvoir faire des stocks corrects", conclut-il.

"Il me manque l'équivalent de 150 tonnes de fourrage" :

Cet éleveur sait d’ores et déjà qu’il n’aura pas le choix. Comme l’immense majorité de ses collègues, il devra faire un emprunt suplplémentaire à la banque pour nourrir ses bêtes cet hiver.