L'ex-préfète "chapardeuse" rejugée en appel

L'ex-préfète "chapardeuse" doit repasser devant la cour d'appel de Nîmes.
L'ex-préfète "chapardeuse" doit repasser devant la cour d'appel de Nîmes. © MAXPPP
  • Copié
Mounia Van de Casteele
Elle doit repasser devant la cour d'appel de Nîmes vendredi.

L'ex-préfète de Lozère arrivée à Mende en novembre 2007, Françoise Debaisieux, sera rejugée en appel vendredi. Elle avait été condamnée en première instance en décembre 2011 à six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour vols et détournements de biens appartenant à la préfecture. Le parquet de Mende, en Lozère, avait interjeté appel de la condamnation.

14.000 euros

Des miroirs, des chandeliers, des bibelots, mais aussi des casseroles, une cocotte-minute, des nappes, des serviettes, un peu de vaisselle, un manteau… L'affaire porte sur 14.000 euros de biens détournés, puis restitués, et une dizaine d'objets retrouvés chez elle ou chez sa fille. L'ex-préfète avait plaidé la bonne foi, assurant que ces faits étaient la conséquence essentiellement de son ignorance des règles de la préfectorale.

"Pourquoi ?"

Des explications qui n'avaient pas convaincu le procureur. "Quand je vois le comportement de Madame Debaisieux à la préfecture au cours de l'enquête et de l'audience, c'est pathétique et médiocre", avait déclaré Samuel Finielz. Il avait même affirmé que la fonctionnaire avait "patiemment et méticuleusement tissé les fils malhonnêtes de la toile" dans laquelle elle s'était "empêtrée".

Les soupçons étaient nés au constat que des objets ou meubles étaient manquants au moment de son départ, en 2009. Son successeur l'ayant interrogée, Françoise Debaisieux lui avait répondu que certains étaient entreposés dans une chambre ou dans des cartons au grenier.