L’amant de Suzanne Viguier "assume"

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avec Fabienne Le Moal , modifié à
Olivier Durandet a maintenu lundi ses accusations contre Jacques Viguier, le mari de la victime.

Accusateur et "accusé" à la fois. Olivier Durandet, l’amant de Suzanne Viguier, a livré un témoignage très attendu lundi à la barre de la cour d’assises du Tarn. L’occasion pour lui de réaffirmer son intime conviction : Jacques Viguier, le mari de la victime dont le corps n’a jamais été retrouvé, "est le coupable".

La semaine dernière, Olivier Durandet avait été placé en garde à vue quelques heures dans le cadre d’une enquête sur une subornation de témoin. Face aux juges, il a reconnu pour la première fois avoir demandé à une baby-sitter de lui ouvrir la maison du couple Viguier. Une "erreur", une "maladresse", une "connerie" même, a-t-il concédé.

Avant de se défendre : "en aucun cas je n'ai amené ce sac dans la maison. Si j'ai le sac, j'ai les clés, pas besoin de demander de l'aide pour entrer. A ce moment-là je suis à mille lieues de vouloir faire accuser Jacques Viguier". La défense a suggéré au contraire qu’Olivier Durandet avait pu en profiter pour compromettre l’accusé.

A l’audience lundi, Olivier Durandet a finalement assumé son rôle de "Columbo" dans ce dossier. S’il a cherché à faire l’inventaire des affaires de Suzanne dans la maison des Viguier, c’est uniquement pour faire progresser l’enquête, a-t-il expliqué. A la barre, Olivier Durandet a alors confié, avec émotion, son désarroi après la disparition de Suzanne Viguier.

"La quarantaine, cheveux blancs, petit commercial, avec un peu de bide", voilà comment Olivier Durandet s’est lui-même décrit à la barre. Il est la dernière personne à avoir vu Suzanne Viguier vivante le 27 février 2000. Après cinq heures et demie d'audition, l’audience a été suspendue lundi soir.