L'affaire des disparus de l'Isère relancée

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
La justice a relancé l'instruction de trois dossiers de meurtres ou disparitions d'enfants.

Les familles des victimes ont été entendues. La justice grenobloise a relancé l'instruction de trois dossiers dans l'affaire des "disparus de l'Isère", ces meurtres ou disparitions d'enfants dans ce département Rhône-Alpes entre 1983 et 1996. Le 24 juin à Grenoble, les familles des victimes avaient réclamé la désignation d'un juge d'instruction pour l'ensemble des dossiers, dans l'espoir d'avoir des réponses sur le sort de leur proche mort ou disparu.

Ce dossier concerne neuf meurtres ou disparitions, dont cinq étaient jusqu'à présent considérés comme prescrits, les quatre autres étant toujours en cours d'instruction. Ils ont été regroupés il y a deux ans à l'initiative du parquet général, qui voulait notamment vérifier l'hypothèse d'un tueur en série. Si l'enquête a exclu que ces neuf crimes aient été commis par un même auteur, elle n'a pas écarté l'idée d'un auteur commun pour certains meurtres.

Contourner la prescription

Pour contourner la prescription concernant deux cas, la justice a considéré que Charazed Bendouiou, disparue à l'âge de 10 ans en juillet 1987, ainsi que Ludovic Janvier, disparu en mars 1983 à l'âge de six ans, "font l'objet d'une séquestration illégale" leur mort n'ayant pu être constatée. Concernant le dossier de Grégory Dubrulle, 8 ans, laissé pour mort, le crâne fracassé, en juillet 1983, la justice a retrouvé un acte juridique datant du 9 février 2001 transmis par un juge à la section de recherches de Grenoble, présenté comme "un acte susceptible d'interrompre la prescription".

En juin, l'affaire des disparus avait été relancée par la découverte de dossiers d'instruction considérés comme perdus, sur lesquels se penche la cellule d'enquête inédite de la gendarmerie, Mineurs 38.