L'Unef réclame l'égalité des droits pour tous

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avec AFP

L'Unef, principal syndicat d'étudiants, et une quarantaine d'associations d'étudiants étrangers ont lancé vendredi un appel pour dénoncer "la discrimination qui frappe un étudiant sur dix parce qu'il est étranger" et réclamer l'égalité des droits pour tous.

"Egaux dans les amphis, inégaux face à la loi: mêmes études, mêmes droits!", proclame l'appel qui a été lu à l'issue des "assises des étudiants étrangers" qui se sont tenues à Paris. "On avait besoin de s'engager avec nos amis, nos compagnons d'études et de sorties et qui pourtant voient s'ériger des barrières entre nous", a lancé à la tribune Emmanuel Zemmour, président de l'Unef.

"On ne rendra pas les armes, nous voulons dresser un rempart contre la France (du ministre de l'Intérieur) Claude Guéant et (de la présidente du Front national) Marine Le Pen pour combattre sans relâche l'arbitraire et le racisme", a dit Emmanuel Zemmour.

"On veut lever le voile sur ce que vivent concrètement les étudiants étrangers: l'arbitraire des préfectures, l'absence d'accès aux soins, le relèvement de 600% des taxes pour obtenir le titre de séjour salarié...", a-t-il ajouté.

Mais il y a "un élément pas quantifiable mais bien réel, plus lourd: l'angoisse, le sentiment d'isolement" qu'ils ressentent, a poursuivi le responsable syndical. Ils "ne demandent pas l'aumône, ils veulent de la dignité, c'est-à-dire des règles claires et pas une logique du cas par cas décidée par les préfets", a-t-il encore ajouté.

L'appel, qui sera publié la semaine prochaine par Libération, a été signé par plusieurs personnalités politiques dont les candidats à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon (FG), Eva Joly (EELV), Philippe Poutou (NPA), selon l'Unef.