L’Etat condamné pour déni de justice

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avec Nathalie Chevance
Une mère privée de ses quatre enfants depuis son divorce en 1993 a obtenu gain de cause mardi.

Elle est encore sonnée par son marathon judiciaire. Pourtant, c’est une victoire que vient de remporter Michelle Olivieri-Bauer. Oui, selon la cour d’appel d’Aix-en-Provence, l’Etat, condamné mardi pour déni de justice, aurait dû faire le nécessaire pour qu’elle puisse bénéficier de son droit de visite, après son divorce, en… 1993. Cette femme aujourd’hui âgée de 61 ans avait déposé une trentaine de plaintes pour non-présentation d’enfants. Des plaintes classées sans suite.

Le temps a passé, le lien parental a été brisé. Aujourd’hui, les enfants son majeurs. Mais pour cette mère, il n’est pas trop tard. "Je veux retrouver mes enfants, et connaître mes petits-enfants, que je ne connais pas" souffle, émue, Michelle Olivieri. Et je voudrais lancer un appel : "je suis vivante, et je vous aime toujours profondément". Et je lance un appel au président de la République pour qu’il fasse mettre en place les lois sur l’aliénation parentale. C’est très urgent, nous sommes des milliers à ne plus revoir nos enfants. C’est de la torture."

Un droit de visite aux petits-enfants

Et pour que l’historie ne se répète pas, son avocate, Christine Ravaz, compte désormais obtenir un droit de visite pour ses petits-enfants. "Je demande maintenant à la justice française que cette grand-mère puisse accéder à l’adresse de ses enfants pour pouvoir voir ses petits-enfants. C’est son droit, on ne peut pas lui refuser. Il serait injuste maintenant que ses petits-enfants soient privés de leur grand-mère. Parce que cette grand-mère, c’est une sorte d’héroïne des temps modernes, quelqu’un qui est hors du commun."

Et aujourd’hui, Michelle espère ajouter quatre phots à l’album familial, qui n’a pas bougé depuis 17 ans.