L'Etat attaqué pour "contrôle au faciès"

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Théodore Doucet , modifié à

15 personnes venues de Villeurbanne, Lille et Saint-Ouen, devaient porter plainte mercredi contre l'Etat et le ministère de l'Intérieur pour discrimination, rapporte France Info.

Etudiants, lycéens, serveurs artistes ou chômeurs, tous pointent du doigt les contrôles d'identité orientés vers les populations considérées comme arabes ou noires. Plusieurs organisations, dont le Syndicat des avocats de France et le collectif Stop le contrôle au faciès soutiennent cette action civile contre ces "délits de faciès" pour lesquels aucun chiffrage n'est disponible.

Et pour cause, les policiers ne sont pas tenus de rendre compte de la raison légale qui les mènent à vérifier l'identité de leur cible. Aucun des plaignants n'est "blanc"mais tous témoignent être "catalogués comme délinquants". Une réalité vérifiée par une étude du CNRS en 2009 selon laquelle les personnes vues comme arabes ou noires avaient six à huit fois plus de chances de se faire contrôler. L'action en justice revendique ainsi la création d'un rapport écrit systématique pour chaque contrôle d'identité effectué par la police.