Karine Ruby : l’enquête relancée

Karine Ruby est décédée le 31 mai 2009 à 31 ans, après avoir chuté dans une crevasse.
Karine Ruby est décédée le 31 mai 2009 à 31 ans, après avoir chuté dans une crevasse. © MAXPPP
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avec AFP
Une plainte a été déposée suite à la mort de l’ex-championne et deux hommes en 2009 à Chamonix.

L’annonce de son décès avait plongé le monde de la montagne dans la stupeur. Karine Ruby, première championne olympique de l’histoire du snowboard, en 1998 à Nagano, a trouvé la mort en mai 2009 sur le glacier du Géant, au-dessus de Chamonix, avec deux des clients qu’elle accompagnait. Après sa carrière sportive, la championne avait en effet décidé de se reconvertir en guide de haute montagne.

 

A l’époque, l’enquête avait été classée sans suite par le procureur de la République de Bonneville. Mais près de deux ans plus tard, les investigations ont repris. Car la famille de l’un des deux clients décédés a récemment porté plainte pour "homicide involontaire" contre X. "Nous nous intéressons aux circonstances dans lesquelles la sortie a été organisée. Il s'agit de voir si, à tous les niveaux, la réglementation a été respectée", a précisé une source proche de l’enquête, confirmant ainsi une information du Dauphiné Libéré.

 

Une chute de près de 20 mètres

 

L’objectif de cette nouvelle enquête est "de déterminer d’éventuelles responsabilités des commanditaires" de la sortie en montagne, à savoir Total et son prestataire ELO, employeur des deux victimes. L’accident s’était déroulé sur la partie supérieure du Glacier des Géants, près de 3.400 mètres d’altitude. Un pont de neige avait cédé au passage de l’un des trois alpinistes, qui avait entraîné ses compagnons d’infortune, encordés, dans une chute fatale de près de 20 mètres.

 

Près de 2.000 personnes avaient assisté aux obsèques de Karine Ruby, alors âgée de 31 ans, dans une émotion considérable. Des guides de haute montagne, des personnalités politiques et sportives et des proches de la championne s’étaient massés devant la Maison de la Montagne, à Chamonix, pour un dernier adieu à l’une des rares femmes à avoir intégré l'Ecole nationale de ski et d'alpinisme (ENSA).